ZAC Vaise Industrie Nord, Tranche 5, îlot 3
Adresse : 47-48 quai Paul Sédallian 69009 Lyon
Période(s) : Protohistoire, Antiquité
Opération : diagnostic d'archéologie préventive
Dates de l'opération : mai - juin 2019
Opérateur : Service archéologique de la Ville de Lyon
Le nord de la plaine de Vaise a fait l’objet de nombreuses interventions archéologiques. Les opérations des dernières années ont renouvelé notre appréhension de l’occupation humaine de Vaise durant la Préhistoire et les âges des Métaux. Les trois sondages du diagnostic « Vaise Industrie nord Tranche 5 îlot 3 » ont fourni des résultats positifs et mettent en évidence plusieurs phases d’occupation échelonnées entre le Néolithique et la période moderne/contemporaine. La continuité avec le site antique fouillé sur la parcelle contiguë au nord (Clément, 2018) est évidente : la nature, le facies et le positionnement de nos découvertes indiquent clairement que le diagnostic prend place sur le sud du site fouillé en 2018. Cet état de fait nous a conduit à postuler des équivalences entre les structures du diagnostic et celles étudiées lors de la fouille et à interpréter et phaser nos résultats en lien avec les résultats de la fouille.
Période(s) : Protohistoire, Antiquité
Opération : diagnostic d'archéologie préventive
Dates de l'opération : mai - juin 2019
Opérateur : Service archéologique de la Ville de Lyon
Le nord de la plaine de Vaise a fait l’objet de nombreuses interventions archéologiques. Les opérations des dernières années ont renouvelé notre appréhension de l’occupation humaine de Vaise durant la Préhistoire et les âges des Métaux. Les trois sondages du diagnostic « Vaise Industrie nord Tranche 5 îlot 3 » ont fourni des résultats positifs et mettent en évidence plusieurs phases d’occupation échelonnées entre le Néolithique et la période moderne/contemporaine. La continuité avec le site antique fouillé sur la parcelle contiguë au nord (Clément, 2018) est évidente : la nature, le facies et le positionnement de nos découvertes indiquent clairement que le diagnostic prend place sur le sud du site fouillé en 2018. Cet état de fait nous a conduit à postuler des équivalences entre les structures du diagnostic et celles étudiées lors de la fouille et à interpréter et phaser nos résultats en lien avec les résultats de la fouille.
Dans l’emprise du diagnostic, les premières occupations détectées sont matérialisées par une possible structure foyère (détectée grâce à la présence de galets thermofractés dans le sondage n°2) et quelques tessons de céramique non-tournée (en position résiduelle) dont un bord digité (dans le sondage n°1). Ces vestiges ténus induisent une ou plusieurs occupations datées entre le début du Néolithique et la fin de l’âge du Bronze.
La majorité des structures observées au diagnostic sont toutefois antiques. Elles confirment l’extension méridionale du complexe portuaire antique fouillé sur la parcelle adjacente (Clément, 2018) : un modeste fossé parallèle à la Saône évoque ainsi la première occupation antique reconnue sur la fouille proche et datée de la première moitié du Ier siècle de notre ère. Les aménagements de la berge ultérieurs laissent supposer la continuité de la digue antique et de la terrasse attenante, observées au nord. La présence d’une fosse en limite ouest du diagnostic (sondage n°2) est sans doute à rapprocher de la structure similaire observée sur la fouille, interprétée comme une fosse d’extraction des matériaux constituant le remblai formant la plateforme accolée à la digue antique. Si l’on joint les deux vastes fosses observées (à la fouille et au diagnostic) pour restituer une excavation unique, celle-ci dépasserait les 400 m², mettant en évidence l’ampleur des travaux consacrés à l’édification de la plateforme adossée à la digue antique. Parallèlement l’extension d’un bâtiment antique partiellement observé dans la fouille est matérialisée par la présence de murs ou de tranchées de récupération.
La majorité des structures observées au diagnostic sont toutefois antiques. Elles confirment l’extension méridionale du complexe portuaire antique fouillé sur la parcelle adjacente (Clément, 2018) : un modeste fossé parallèle à la Saône évoque ainsi la première occupation antique reconnue sur la fouille proche et datée de la première moitié du Ier siècle de notre ère. Les aménagements de la berge ultérieurs laissent supposer la continuité de la digue antique et de la terrasse attenante, observées au nord. La présence d’une fosse en limite ouest du diagnostic (sondage n°2) est sans doute à rapprocher de la structure similaire observée sur la fouille, interprétée comme une fosse d’extraction des matériaux constituant le remblai formant la plateforme accolée à la digue antique. Si l’on joint les deux vastes fosses observées (à la fouille et au diagnostic) pour restituer une excavation unique, celle-ci dépasserait les 400 m², mettant en évidence l’ampleur des travaux consacrés à l’édification de la plateforme adossée à la digue antique. Parallèlement l’extension d’un bâtiment antique partiellement observé dans la fouille est matérialisée par la présence de murs ou de tranchées de récupération.
Les résultats conjoints (du diagnostic et de la fouille) laissent entrevoir une extension de la digue et de la plateforme et la présence d’un bâtiment (à adjoindre à celui étudié intégralement lors de la fouille) au découpage interne régulier (des murs ou des cloisons s’échelonnant tous les 3 m). On peut vraisemblablement estimer les dimensions minimales de cet édifice à 20 X 4 mètres. L’association de la digue et de ce bâtiment supplémentaire, tous deux datés de la fin du premier ou du deuxième siècle après J.-C., laisse supposer que l’étendue du complexe portuaire pourrait être plus grande que ne le laissaient présager les résultats de la fouille. Des aménagements postérieurs, marqués par la présence de grandes fosses et de tranchées de récupération des murs, marquent l’abandon du bâtiment observé à la fin du deuxième siècle au plus tard. Quelques trous de poteaux et des amas de galets témoignent de la poursuite de l’occupation du site durant l’Antiquité. Si peu de mobilier a été recueilli au sein d’ensembles fermés lors du diagnostic, on notera que les fosses implantées dans le bâtiment (identifié dans l’emprise des deux opérations) fournissent une datation similaire pour chacune des interventions.
Quelques murs modernes et/ou contemporains composés de pierres dorées ou de béton sont affleurants ou enfouis (sondage n°3). Leur présence ainsi que celle des multiples réseaux est directement imputable aux bâtiments qui occupaient le sud et le nord de la parcelle jusqu’en 2019. Cette occupation récente a fortement perturbé les premiers niveaux recelant des vestiges (165,5 à 166,5 m NGF).
Les résultats du diagnostic de Vaise Industrie nord Tranche 5 îlot 3 (parcelle AM32) s’inscrivent dans la continuité des résultats de la fouille contiguë. Ils mettent en évidence la présence sporadique de structures pré et protohistoriques (ibid., pp. 72-73), mais surtout l’extension méridionale du site portuaire antique (ibid., pp. 82-122), dont la fouille exhaustive pourrait amener à préciser l’étendue et l’importance.
Quelques murs modernes et/ou contemporains composés de pierres dorées ou de béton sont affleurants ou enfouis (sondage n°3). Leur présence ainsi que celle des multiples réseaux est directement imputable aux bâtiments qui occupaient le sud et le nord de la parcelle jusqu’en 2019. Cette occupation récente a fortement perturbé les premiers niveaux recelant des vestiges (165,5 à 166,5 m NGF).
Les résultats du diagnostic de Vaise Industrie nord Tranche 5 îlot 3 (parcelle AM32) s’inscrivent dans la continuité des résultats de la fouille contiguë. Ils mettent en évidence la présence sporadique de structures pré et protohistoriques (ibid., pp. 72-73), mais surtout l’extension méridionale du site portuaire antique (ibid., pp. 82-122), dont la fouille exhaustive pourrait amener à préciser l’étendue et l’importance.