Période(s) d'occupation : Antiquité, Moderne, Contemporaine
Opération : Diagnostic d'archéologie préventive
Dates de l'opération : 02 novembre - 01 décembre 2010 Opérateur : Service archéologique de la Ville de Lyon Aménageur : Bouygues immobilier
Ensuite, trois états successifs d’occupation antique ont été mis au jour sur cette parcelle, avec une première phase tibérienne (TPQ 15-20 ap. J.-C.) composée d’un habitat sur poteaux légers accompagné d’une sablière, d’une fosse ou four vraisemblablement domestique, d’un résidu de foyer, d’une grande fosse, l’ensemble désaxé et se prolongeant au nord vers l’actuelle rue de la Corderie, et d’un sol en terre battue accompagné d’une sablière et d’un trou de poteau isolé dans le sud-est de la parcelle vers le site de la rue du Mont d’Or. Puis, vers la moitié du Ier siècle, un type d’habitat plus conséquent sur poteaux larges lié à un sol et à deux grandes fosses a été relevé au nord et au sud-est de la parcelle, le tout recouvert et clos par une épaisse couche de gneiss visible sur presque la totalité des sondages. Deux tranchées de palissade orientées toutes deux Est-Ouest divisent le terrain sondé à environ 7 m de distance l’une de l’autre et laissent supposer la pré-réalisation d’un parcellaire urbain durant cette phase. Enfin, on a retrouvé les prémices d’un plan quadrangulaire sous la forme d’assises de fondations d’un bâtiment en dur érigé au centre de la parcelle. Il a été démoli autour de 150 ap. J.-C. Ce terminus post quem signe l’abandon antique du site. Cet ensemble d’occupations successives peut se rapprocher directement de celui du 10 rue Marietton (Monin et al. 1995, Ayala, Monin, 1996) situé au sud et du site voisin mitoyen du 4-6 rue du Mont d’Or (Monin et al. 2008), qui, malgré les destructions récentes, a pu révéler une occupation s’étendant de la période augustéenne à la moitié du Ier siècle, avec ce même niveau de gneiss destiné à assainir le terrain argileux et plusieurs structures préservées apparentées à une activité artisanale (Monin et al. 2008).
Enfin, un lambeau de niveau moderne daté du XVIIe-XVIIIe s., et les vestiges d’un habitat du XIXe s. comportant une cave et des annexes constituent les niveaux supérieurs de cette occupation dense.