L'évolution topographique de la Presqu'île
La Presqu'île, aujourd'hui totalement urbanisée, est à l'origine une langue de terre naturelle formée à la confluence de la Saône et du Rhône par le dépôt d'alluvions. Elle n'a cessé d'évoluer.
La Presqu'île : il y a 20 000 ans, au temps des glaciers
Les tracés généraux du Rhône et de la Saône datent vraisemblablement d’il y a environ 500 000 ans. Il y a 20 000 ans, les glaciers, descendus des Alpes, s’étendaient jusqu’aux environs de Genay et de La Verpillière. De puissants torrents sortaient du front glaciaire et parcouraient l’Est lyonnais (Genas, Chassieu, Saint-Bonnet-de-Mure…) avant de se jeter dans le Rhône. Le fleuve, aux crues violentes, faisait de la Presqu’île une zone trop dangereuse pour accueillir une occupation humaine.
La Presqu'île : il y a environ 2000 ans, les débuts de l'occupation
Après la fonte et le retrait des glaciers à l’intérieur des Alpes, la puissance du Rhône diminue graduellement. Son chenal se stabilise. Progressivement après la fondation de Lugdunum en 43 av. J.-C., les Romains occupent la Presqu’île, où les sites les plus anciens datent de 20 av. J.-C. Le secteur reste néanmoins soumis aux débordements des deux cours d’eau, comme en témoigne l’existence d'un réseau de chenaux qui le traversent. Au milieu du Ier siècle, le ralentissement du débit du Rhône et d'importants travaux d’assainissement modifient la topographie de la Presqu’île.
Les recherches archéologiques et archivistiques attestent que l’activité du Rhône et de la Saône a marqué la Presqu’île de façon plus ou moins violente jusqu'à nos jours.
Occupation et topographie de la Presqu'île
Documents ci-dessous issus de l'ouvrage "Les Dessous de la Presqu'île", Catherine Arlaud et al. Documents d'Archéologie en Rhône Alpes, ALPARA, 2000
Consultable sur le site Openedition.org
Proposition de restitution de la topographie de Lyon autour de notre ère d'après les études géomorphologiques et archéologiques